Terrains

Génération d’impact, une école de citoyenneté

L’Institut du Nouveau Monde (INM), fondé en 2000, se présente comme une organisation non partisane dont la mission est d’accroître la participation des citoyen.es à la vie démocratique. Elle se donne pour mandat de soutenir le processus démocratique suivant : informer, débattre et proposer. Les Écoles d’été y sont un lieu de rencontre axée sur l’éducation à la citoyenneté des jeunes. Le projet de recherche partenariale porte sur l’édition de l’École d’été 2017 intitulée Générations d’impact. Lors de cette semaine d’activités, les jeunes sont invités à s’inscrire à différents profils et à réfléchir collectivement aux différents moyens d’avoir de l’impact soit par leurs idées, leurs actions, leurs projets et leurs innovations. Quel type de « citoyenneté » est développé durant l’école d’été ? Et comment les jeunes expérimentent-ils leurs rapports avec leurs pairs et les animateurs et animatrices?

Responsable du terrain :
Stéphanie Gaudet
Le comité des droits des enfants du Centre de pédiatrie sociale de Gatineau

Le Centre de pédiatrie sociale (CPS) de Gatineau est un organisme communautaire qui accueille les enfants en situation de vulnérabilité de la communauté afin de les soutenir dans le recouvrement de leur santé et le développement de leur plein potentiel. Le centre se distingue par son approche qui intègre la Convention relative aux droits de l’enfant dans ses interventions médicales et sociales. Le Centre de pédiatrie sociale de Gatineau a notamment mis en place un Comité des droits des enfants composé uniquement d’enfants et animé par une avocate et une psychoéducatrice. L’éducation des enfants à leurs droits en tant que citoyens et citoyennes est une composante pour le moins originale et qui détonne dans l’univers québécois des services de santé et des services sociaux. Comment les jeunes expérimentent-ils cette approche? Comment l’intègrent-ils à leur vie quotidienne et comment se considèrent-ils comme des citoyens? Voilà des questions qui motivent cette étude de cas.

Responsable du terrain :
Stéphanie Gaudet, François Marchand
Pratique d’éducation à la citoyenneté démocratique : Médiation artistique et intellectuelle. Le cas d’Exeko

Exeko est une organisation qui utilise la créativité – l’art et la philosophie, avec l’objectif de favoriser l’inclusion sociale de personnes situation ou à risque d’exclusion. Cet organisme emploie la médiation intellectuelle et culturelle comme facteur de transformation sociale. Dans le cadre du projet de recherche, l’intérêt est celui des pratiques concrètes de formation à la citoyenneté menées par des organisations dont la mission est de favoriser la participation des citoyens et des citoyennes à la vie démocratique, d’impliquer les acteurs concernés dans la résolution des problèmes qui les touchent et de travailler à l’innovation sociale et à la transformation sociale à travers l’implication de groupes concernés. L’objectif spécifique du projet est de documenter et analyser les pratiques d’éducation de ces organisations, ici Exeko. Quelles sont les activités de ces organisations? Quels sont les dispositifs pédagogiques élaborés? Quels sont les savoirs transmis? Que performent les pratiques en termes de conception du citoyen et de ses qualités, connaissances, attitudes, rôles?

Responsable du terrain :
Chantale Mailhot
La Commission jeunesse de Gatineau, une école de participation citoyenne

Depuis déjà plus de 15 ans, la Commission jeunesse de Gatineau (CJ de Gatineau) cherche à contribuer au développement de jeunes citoyens et citoyennes, alertes, accomplis, réfléchis et engagés dans leur communauté. Pour ce faire, des jeunes des écoles secondaires de la ville de Gatineau sont sélectionnés pour devenir membres de la Commission et participer à des rencontres mensuelles où des enjeux qui touchent les jeunes sont discutés. Plus qu’un espace de débat, la Commission est un lieu où des activités engageant les jeunes sont priorisées, puis mises en œuvre à partir d’un budget alloué par le Conseil municipal. Comment les jeunes investissent-ils l’espace de la politique municipale et quelles conceptions de la citoyenneté sont développées dans cet espace? Le terrain se base sur des observations ethnographiques. Celles-ci révèlent la manière par laquelle les jeunes s’approprient l’environnement discursif et pratique de la politique municipale. Elles montrent également le développement d’une certaine éthique de la discussion et du travail collaboratif.

Responsable du terrain :
Mariève Forest
L’éducation citoyenne dans une perspective féministe. Le cas de la Y des femmes de Montréal

Le programme « Force des filles, force du monde / Strong Girls, Strong World » est une initiative de la Y des femmes de Montréal (YWCA), lancée en 2015, qui cible des adolescentes et des jeunes femmes de la région montréalaise. L’objectif du programme est de développer le leadership des participantes en leur offrant des occasions d’agir comme actrices de changement dans leur communauté. Les activités proposées sont diverses et varient en fonction des intérêts des participantes, mais souvent la création médiatique ou artistique est envisagée comme un vecteur d’expression et d’intervention dans la société. Dans le cadre du projet de recherche, il est question d’observer les activités entourant la production d’un documentaire « par et pour les jeunes femmes » que les participantes, âgées de 16 à 19 ans, réalisent avec l’intention de mettre en valeur la pluralité du leadership féminin dans la communauté. Cette démarche comprend également l’organisation d’un événement de projection devant public, ayant lieu lors de la Journée internationale des femmes, le 8 mars. Quels changements les participantes souhaitent-elles réaliser à travers ce projet? Comment s’y prennent-elles pour y arriver? Comment l’organisme encadre-t-il leurs démarches et quelle sorte de soutien leur procure-t-il? Dans ce projet s’étalant sur cinq à six mois, les participantes ont bien des occasions de réaliser divers apprentissages relatifs à l’exercice d’une citoyenneté active. Ici, la recherche a pour but de déterminer ce qui distingue un programme mené dans une approche féministe, en milieu communautaire, auprès d’un groupe non mixte.

Responsable du terrain :
Caroline Caron
Magasin Monde et Marche du Monde. OXFAM Québec et la participation sociale des jeunes à l’école secondaire d’Oka

Participant aux activités d’Oxfam-Québec, le Magasin du Monde est présenté comme projet d’entrepreneuriat social que des jeunes du secondaire et du collégial réalisent en s’impliquant dans une entreprise d’économie sociale qui est implantée dans leur école et qui a pour objectif de promouvoir et vendre des produits issus du commerce équitable. La Marche Monde Oxfam-Québec regroupe, quant à elle, dans les rues de Montréal des milliers de jeunes autour d’une marche visant à favoriser une solidarité internationale et un monde plus juste. Dans le cadre du projet de recherche, le terrain se base sur des journées d’observation du Magasin du Monde et des entretiens avec des jeunes du secondaire responsables du projet. Il se base, par ailleurs, sur des observations du groupe responsable de la préparation de la Marche Monde qui se tient à Montréal en mai et des entretiens avec ceux-ci. Il s’agit de suivre les jeunes de l’école dans le cadre des activités du Magasin du Monde et des activités avant, pendant et après la Marche Monde. Si cette manifestation citoyenne est l’occasion de rencontres et d’interactions avec d’autres jeunes d’écoles secondaires du Québec, les observations se focalisent sur les jeunes de l’École secondaire d’Oka. Comment ces jeunes investissent-ils un espace d’entrepreneuriat social et quelles habiletés y développent-ils? Comment expérimentent-ils les activités en marge et dans le cadre d’une manifestation citoyenne regroupant des milliers de jeunes?

Responsable du terrain :
Brieg Capitaine